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1 octobre 2015 4 01 /10 /octobre /2015 06:54

Les masques tombent, et particulièrement celui de Poutine qui pour la première frappe aérienne Russe en Syrie a visé, semble-t-il, des positions de rebelles syriens qui luttent contre le régime d’Assad, plutôt que des positions de Daesh. Si cela est avéré toutes les possibilités d’une coalition internationale se trouvent anéanties. Vladimir Poutine n’est pas homme à négocier, il fonce tel un bulldozer pour imposer aux autres ses vues, sans se soucier des avis divergents. Comment envisager une alliance avec un tel homme ?

Les masques tombent aussi en France avec l’affaire Nadine Morano, celle qui dit qu’en France il y a les blancs et les autres, accueillis avec mansuétude, mais sous-entendu s’ils la bouclent. C’est non seulement un non-sens historique, mais qui plus est une faute politique qui rappelle des propos entendus dans les années 30 dans un pays proche du nôtre, et qui ont débouché sur une guerre mondiale. Là on parlait de race aryenne, c’est-à-dire blanche.

Que de tels propos puissent être encore tenus aujourd’hui, chez nous, c’est effrayant. Nadine Morano en a probablement conscience pour qu’elle ressente le besoin de se cacher derrière De Gaulle pour lancer cette affirmation. Ce serait une phrase rapportée de De Gaulle par Alain Peyrefitte, et même s’il l’a prononcé, depuis les années 60 le contexte a largement évolué. D’ailleurs Philippot, le ténor du FN, qui se revendique lui aussi gaulliste pur et dur, a désapprouvé les propos de Nadine Morano. A force de vouloir coller aux basques du FN elle l’a dépassé car même le FN aujourd’hui n’ose pas tenir ces propos.

Ce comportement indigne doit recevoir de la part de son parti une réponse à hauteur de l’indignité des propos. La liberté d’expression est garantie dans notre pays, mais quand des propos remettent en cause les valeurs sur lesquelles notre République est adossée, il doit y avoir sanction. Chez nous on ne tue plus les journalistes comme ce fut le cas encore il n’y a pas si longtemps en Russie, on ne torture personne pour ses idées, comme c’est encore le cas en Syrie pour ceux qui critiquent Assad. Mais nous avons des règles morales, politiques, judiciaires qui permettent de garantir la liberté d’expression tout en sanctionnant les excès de langage.

Et c’est une bonne chose qu’il en soit ainsi.

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